‘On court sans destination et sans plan, seule la vitesse compte/ seule la vitesse donnera l’élan. Pour nous, il n’existe qu’un seul commandement : on va jusqu’au terminus.’ Les paroles de mon groupe préféré en tête, je me place sur la ligne de départ. Ca y’est, une nouvelle expérience m’attend – le premier marathon de ma vie.

Après des dures semaines d’entraînement, de nombreuses sorties longues, j'étais enfin arrivée et la forme au top.

A vos marques…et c’est parti pour 42,195 km. Une distance qui fait bien peur quand on ne l’a jamais parcourue. Pour la grande première je ne m’étais pas vraiment fixé d'objectif, le plus important, c’était d’arriver, de franchir l’inconnu après 35 km.

Les premiers 10 km, je ne les ai même pas vu passer, je volais presque. Pareil pour le semi-marathon, je prenais juste du plaisir et j’avais trouvé mon petit groupe de trois personnes que je suivais. 25 km passés, j’étais toujours bien, mais je prenais quand même une petite barre énergétique. Ça n’était peut-être pas une si bonne idée puisqu’après, à partir du 28^ème km des crampes au ventre décidaient de compliquer la situation. Cela m’a empêché de continuer sur mon rythme. Hélas, j’étais obligée de ralentir et de m’habituer à mon nouvel ‘ami’ qui ne m’a pas lâché jusqu’à la fin de la course et même au-delà. Cela m’a coûté la 4^ème place au scratch et donc le podium de ma catégorie, mais impossible d’accélérer pour défendre ma place. Malgré cet imprévu pas du tout agréable, je n’ai pas pensé une seule seconde à abandonner, l’envie de franchir la ligne d’arrivée et de pouvoir enfin me baptiser marathonienne était bien plus forte.

Le parcours était vraiment bien et roulant, le seul point négatif était qu’il n’y avait presque personne pour m’encourager, la plupart du temps on courait seul. Je remercie d’autant plus mes supporteurs venus exprès pour m’encourager (Mahrez et Béatrice, mes parents, Jérémie et une collègue). Le fait de les savoir présents m’a beaucoup aidé.

Après 3h16 ’16 tout était fini. A peine arrivée je commence déjà à réfléchir où faire le prochain parce qu’une chose est sure : le marathon est ma discipline, j’ai trouvé ma distance préférée. 

Katharina